On le sait : limiter la consommation de viande est bon pour la santé et permet de réduire notre
impact carbone. En montagne, ce choix est encore plus important, notamment en cabane. Pourquoi un repas végétarien s’impose comme une évidence en altitude ? Explications.
1. Moins de transport polluant
En cabane, la logistique pour l’approvisionnement des repas n’est pas aussi simple que celle d’un
restaurant en plaine. Les denrées alimentaires sont souvent acheminées par rotation d’hélicoptère, parfois en 4×4 quand c’est possible ou (plus rarement) à dos d’homme.
La rotation d’hélicoptère coûte cher et est très polluante. La viande en particulier doit respecter
strictement la chaîne du froid et prend de la place (1 kg de viande peut nourrir 4-6 personnes alors qu’1 kg de lentilles peut en nourrir 16, tout en conservant un taux important de protéines).
2. Une conservation plus simple
Même si les cabanes sont généralement équipées de panneaux solaires, l’électricité est précieuse et les frigos pour conserver la viande sont énergivores et leur capacité de stockage n’est pas extensible.
Des aliments secs comme des pâtes, des céréales, des légumineuses, du riz ou des noix sont bien plus faciles à transporter et à stocker (même de saison en saison), avec une empreinte carbone bien plus faible (notamment en termes de production).
3. Moins de gaspillage et moins de déchets à gérer
Les aliments secs peuvent se conserver de saison en saison, participant ainsi à lutter contre le
gaspillage.
La viande génère des emballages très souvent en plastique et des déchets organiques (os, restes) plus difficiles à gérer en altitude. Un repas végétarien produit moins de déchets (surtout si les aliments ont été achetés en vrac) et facilite la logistique pour les gardiens de refuge.
Conclusion
Choisir un repas végétarien, c’est un petit pas pour vous… et une grande bouffée d’air frais pour la planète. Et en montagne, où chaque kilo transporté et chaque watt d’énergie comptent, cela devient un choix stratégique. Celui de s’offrir la possibilité de profiter de notre terrain de jeux dans les années à venir.
Et puis… Les gardiennes et les gardiens s’habituent à cette nouvelle façon de cuisiner et tu pourrais faire de belles découvertes culinaires !
Enfin… Si l’appel de la viande reste le plus fort, pourquoi ne pas, tout simplement, monter un petit
peu de viande séchée du boucher local, ou un saucisson, dans ton sac à dos ? Tu économises, au moins, la rotation de l’hélicoptère 🙂
